La Rata, illustratrice, tatoueuse et autrice

Soirée autour du livre “Give it to me, sexe femmes musique”
rencontre avec La Rata, tatoueuse et autrice

On connaissait la Rata pour ses tatouages punk, ses illustrations insolentes, et son oracle rock divinatoire créé en collaboration avec Virginie Despentes. On la découvre maintenant autrice talentueuse, puisqu’elle vient de sortir en octobre dernier, ce gros livre carré magnifiquement illustré : Give it to me. Une réflexion globale et documentée sur la place des femmes dans la musique, un récit illustré de la pop féministe et en colère, traduit de l’espagnol par Virginie Despentes — qui explique : “Ce livre parle de musique populaire, de chanteuses qui ont mauvaise réputation, de post- colonialisme, de féminisme radical et de sexe, surtout de sexe. (Et c’est moi qui l’ai traduit). » « Je chante avec ma chatte » Le livre s’ouvre sur les mots de María Jiménez répondant à un macho qui notifiait qu’elle chantait avec ses tripes. Du Blues au Rap en passant par le Rock, la Disco ou le Punk, il existait déjà des histoires des femmes dans la musique. « Mais cet essai illustré est d’un autre registre. C’est un regard lesbien et prolétaire sur toutes celles – toutes des icônes – qui ont augmenté notre réalité et nous ont donné les outils pour démolir l’ange du foyer. Elles ont changé le monde en posant des bombes entre nos oreilles et en incendiant nos pupilles. La Rata écrit sur chacune d’entre elles avec de l’amour et les dessine comme les déesses qu’elles sont. »

À propos de Balafre

L’association Balafre, organisatrice de rencontres autour des enjeux féministes, queer, et antiracistes — est heureuse de s’associer à Hotel 71 pour accueillir la Rata dans le cadre des visiteuses et visiteurs du jeudi. Au programme : une rencontre autour de son livre animée par l’équipe Balafre, suivie d’un bingo musical orchestré par l’autrice, et d’un verre de clôture. Balafre, en quelques mots : association culturelle et militante qui questionne notre société à travers ses enjeux (éco)féministes, queer, et antiracistes. Comment ? à travers des rencontres littéraires (les auteurices Chloé Thibaud, Paulo Higgins, Erika Nomeni, Félix Lemaître, Daphné Tamage, Cécile Cée, Lauren Malka, ou Alice Develey sont déjà passées par là). Mais aussi par des moments de débat d’idée et de dialogue politiques appelées soirées Castors — où se croisent associations ou institutions militantes, acteurices du milieu de la culture, et public.